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Regardez bien ces P4….ne vous évoquent t-ils pas le célèbre « Mercedes G » ? ? ? Eh bien oui…. C’est bien du Mercedes, certes francisé par Peugeot. Le P4 à néanmoins un tas de différences avec le Mercedes G : En premier lieu le moteur, remplacé par du Peugeot XN8 essence pour les premiers suivi de Diesels XD3 (notons que la plupart des P4 essence sont plus tard modifiés en modèle Diesel par l’armée) La boite est aussi du Peugeot, notamment du même modèle que les 604 ou 504. De l’extérieur on distingue facilement la P4, avec ses phares carrés (de Peugeot 104 !) et les clignotants qui ne sont pas sur les ailes. Ensuite bien-sûr, il est entièrement bâché, a des portes en toiles (bas de la porte rehaussé par rapport au Mercedes), le pare-brise est rabbatable et un bel arceau de sécurité se trouve juste en arrière des portes, il sert aussi de support d’arme ; souvent s’y trouve une 12,7 ou l’AA52 (l’AA52 se voit aussi monté en avant de la porte droite sur un support comme la Jeep).Voilà pour les grandes différences. Notons qu’il existe une version militaire du Mercedes G, appelée « WOLF » en dotation dans les armées allemandes et danoises, entres autres. Le P4 offre 6 places (2 sièges avant et 2 banquettes arrières rabbatables dos à la route) mais seulement pour les militaires. En effet lors de l’immatriculation et après réception des Mines, votre « VP4 »(type Mines) de 8cv fiscaux et 6 places assises devient un « CP4 » de 10cv et ...…2 places et devient une camionnette. Avant de parlez de la conduite du P4, je tiens à précisez une chose. Le P4 n’a quasiment rien avoir avec une Jeep hormis son utilisation par l’ armée. On peu définir la Jeep comme petite, légère, agile, nerveuse et assez inconfortable. Le P4 et presque le contraire. Il est gros, lourd, doté d’un moteur « mou » (si je vous dis « Peugeot 504 et J7 » vous comprendrez mieux, c’est le même moteur) mais relativement confortable pour du militaire et doté d’un bon chauffage. Voilà mes constatations, ayant un P4 Diesel et une Jeep Hotchkiss M201. A BORD : Donc vous voilà en place, en montant la frêle porte à la poignée de 2cv choque un peu et ne cherchez pas comment descendre la vitre il faut retirer le haut de la porte. Les sièges sont bons pour du militaire mais en été le Skaï est fortement désagréable. En dessous de chaque siège avant se trouve un rangement pour une partie de lot de bord, notamment le cric. Le reste de l’outillage (pelle, pioche et hache réglementaires) sont disposés en dessous des pas de portes. En outre il y a entre 3 et 4 supports de « Famas ». Il y a de la place, les grands seront très contents sauf sur les banquettes, d’un inconfort certain. Les commandes sont assez simples, sauf pour le non-initié aux niveaux éclairage et signalisation, puisque les comodos sont militaires et un temps d’adaptation sera nécessaire à leur maniement. Le combiné regroupe un compteur de vitesse à droite et à gauche une jauge à carburant et divers voyant, des voyant étant disposés aussi autour du combiné. En dessous du volant à gauche se trouve la pompette/interrupteur d’essuie glaces et le comodo d’éclairage (modèle 7 positions pour les connaisseurs). A droite se trouve le contact ; un simple interrupteur ; et la tirette préchauffage/démarrage (le tout est souvent remplacé dans le civil par un contacteur de démarrage à clef, les Mines le demande parfois) puis le témoin de préchauffage. Sur le modèle ESSENCE on a le starter et un poussoir de démarrage à la place.Enfin, la console centrale regroupe : Ainsi que trois manomètres : température d’eau, charge des batteries et compteur d’heures. La poignée rouge tout en bas est le coupe circuit, avec un système à cadenas interdisant la fermeture du circuit en guise d'antivol. De son coté, le passager dispose d’une poignée pour se tenir dans le chaos de chemins, devant lui se trouve une sorte de boite à gant sans porte (vidage automatique dans les fortes rampes…) et au-dessus de sa poignée se trouvent les disjoncteurs, il n’y a pas de fusibles. Par rapport au Mercedes G le P4 offre l’avantage (et l’inconvénient) d’être bâché. La tension de la bâche peut laisser à désirer (créant un bruit assez désagréable sur route), surtout si celle ci n’est plus très fraîche, en refaire une est difficile vu la complexité.Vous pouvez donc débâcher, ce qui n’est pas très compliqué (pour une fois sur un véhicule de l’armée française ! (et si on oublie les engins US). Il suffit défaire les boucles sur les cotés et les velcro à hauteur de l’arceau de sécurité, puis de déverrouiller les 2 loquets en haut du pare-brise et (avec l’habitude) en étant dans la caisse il ne reste qu’a rabattre toute la capote sur l’arrière (une sangle est prévu pour l’empêcher de bouger). Vous pouvez aussi rabattre le pare-brise prenant appui sur des butoirs de capot avec des attaches pour le maintenir. Il ne reste plus qu’à déposer les portes (le haut et même le bas!) et l’arceau de sécurité est aussi démontable. Il existe une housse de pare-brise avec un logement pour les hauts de portes. Le P4 dispose d’une porte arrière ou prend place la roue de secours, le porte-jerrycan est à sa gauche, à droite se trouve la goulotte de réservoir au bouchon sans clé, militaire oblige.EN ROUTE ! Dès le départ on sent le poids du P4 et on se rend compte que la direction sans assistance est particulièrement lourde et cela reste comme ca même à vive allure. Enfin « vive allure » est un bien grand mot car même s’il est donné pour 108 km/h maxi (118 km/h pour le modèle essence) il est de bon ton de rouler à 90 maximum pour ne pas tuer notre brave moteur Indénor, certes endurant mais peu puissant (les bidasses eux s’en foutent, ils roulent à 120, sauf quand ca monte évidemment). Mais le ronflement généré dans l’habitacle dissuade d’aller plus vite, et sur long trajet c’est vraiment fatigant. Le P4 manque cruellement de puissance pour la route et il faut prendre de l’élan avant une longue cote pour pouvoir conserver un 60 à l’heure, sinon c’est la chute instantanée à 40 km/h. Pour les descentes, la roue libre est apaisante et permet des records de vitesse. Jusqu’à 115km/h ! ! ! Le moteur est un pépère qui durera si l’on ne le fait pas tourner à des allures folle, conduite en douceur sur le couple de rigueur. Dès que l’on a compris cela le P4 devient plus agréable à conduire.Attention sur route mouillée lors du freinage et notamment dans les ronds-points, il y a des risques de faire un beau tout droit roues braquées ! Sur le sec par-contre, pas de problème, mais n’oubliez pas que les pneus avec de tel dessins tiennent toujours moins bien le pavé… En fait notre brave P4 est taillé pour la piste et en garrigues il est très à l’aise. Sur piste en terre, on comprend à quoi sert la position « GV4 » (Grande Vitesse 4 roues motrices) du transfert, cela permet de rouler vite sans trop réduire l’allure dans les virages puisque P4 tient remarquablement bien ; et ne pas avoir à « couper » avec ce moteur si mou cela vaut de l’or ; on sent le poids du P4 mais il ne gâche pas le plaisir. Dans les chemins plus cabossés on apprécie le confort relatif et l’on est pas secoué comme dans la Jeep. Et on ne risque pas de faire des bonds ! Enfin on attaque le franchissement ! Le poids handicape beaucoup, mais tant que le terrain est sec on se débrouille fort bien, grâce à la petite vitesse « PV4 » et au blocage de différentiel qui sont souvent obligatoire. Les débattements de ponts sont corrects, il arrive de se retrouver sur 3 roues mais la stabilité est bonne et le P4 ne bascule pas d’un coup, permettant de se rattraper rapidement. Les pentes abruptes ne sont pas un gros problème ; certes un peu d’élan est parfois nécessaire ; c’est une autre histoire si le terrain est détrempé, question d’adhérence… Le gabarit n’est pas gênant mais la visibilité est moyenne, surtout pour voir « où l’on met les pieds ». Tant que l’on reste au sec tout est facile, mais ca peut changer. Dans la boue le P4 montre rapidement ses limites (mes pneus Uniroyal T9 n’aiment pas la boue ! ! ! Les Michelin XCL d’origine doivent mieux se débrouiller) et on regrette l’absence du blocage de différentiel au pont avant. Oubliez le rêve de traverser une mare de boue hormis tiré par un treuil ! Le P4 va aller gentiment se poser en plein milieu pour vous faire comprendre qu’il est trop lourd…au moins cela sert de leçon et j’avoue que sur terrain humide je regarde bien où passer pour ne pas me planter. Notons que pour son remorquage, se trouvent sur le pare-chocs avant 2 emplacements de manilles et un axe central bien pratique ! Dans tous les cas avant un passage dans l’eau vérifiez que les bouchons de bas de caisses sont bien en place (un de chaque coté du P4 dans le plancher, bien en avant des sièges) et qui permettent d’évacuer l’eau qui peu s’accumuler dans la caisse. Le P4 permet de faire de belles balades en alternant chemins ou petites routes et en faisant du franchissement juste pour quelques frayeurs sur 2 ou 3 roues… C’est en tout cas un engin docile et endurant, agréable si vous prenez rarement les voies rapides et autoroutes. Un véhicule pour habitant d’un causse isolé et tranquille qui ne veut pas avoir trop froid l’hiver, et rouler cheveux aux vent l’été…mais avec la ceinture par-contre… VOUS VOULEZ TOUJOURS UN P4 ? ? ? Alors vous avez 3 possibilités
: LES DOMAINES : En général si on se tourne vers les Domaines pour un P4, c’est que l’on veut se faire plaisir en remontant soi-même le P4, que l’on n’a pas envie de donner de l'argent à un revendeur, et qu’un achat dans une vente Domaniale est toujours quelque chose de spécial…une vrai drogue pour certains…Alors sachez que la vente étant sans garantie on n’est pas à l’abri des surprises, il faut bien ausculter le véhicule et pour cela s’y connaître un peu, et puis bien sur on ne peux pas essayer le véhicule et on ne connaît pas son passé (intervention mécaniques etc…). De plus pour son immatriculation il faut passer le véhicule aux service des Mines, avec au préalable, un contrôle technique, un certificat de pesée et une vérification du parallélisme châssis. Et j’en oublie…Je ne parle pas du prix exorbitant des pièces, oubliez les P4 qui n’ont pas de capot ou de réservoir, et n’oublions pas les feux qui valent neufs dans les 3000 francs pièce, mais de toute façon de mauvaise qualité (avec le temps ils deviennent opaques et cassant), et réalisé uniquement pour les besoins militaires d’où le prix (pour l’armée on fait de belles factures…). On peut parfois en trouver d’occasion. Personnellement mon P4 est revenu à 45000F environ, l’ayant acheté aux Domaines puis immatriculé, sans mauvaise surprise heureusement. LES REVENDEURS : Ouvrez un magazine 4x4 et vous les trouverez, ils offrent des P4 plus ou moins rénovés, immatriculés ou non avec des prix allant de 50 à 70 000F (7600 à 11000€) selon l’état. Encore le moyen le plus simple et le moins coûteux. Enfin 11 000€ sur un P4…. LES PARTICULIERS : Eh bien c’est assez clair, pratiquement introuvable, mais cherchez quand même.
D’AUTRES P4 : La P4 de Christophe (ledy.dehouck@wanadoo.fr). P4 militaire de 1986, configuration d’origine, reconditionné par le garage du Pré de l’Orme en Isère. Achat en Aout 2004 avec 79500km et le moteur neuf. Différentes affectations de
ce P4 : ______________________________________________________________________________________________ Grand merci à Christian pour les photos (tout l’intérieur)de son P4 camo « Daguet » jaune sable/marron. Vous pouvez le joindre par mail Ripcrip@aol.com . Si vous avez des remarques, un avis voire des rectifications à proposer n’hésitez pas ! Soit moi-même Mr P4 : Monsieurp4@aol.com ...
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